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Selon Mme Lagarde, la BCE manque de confiance en ce qui concerne l'inflation.
En juin, Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, a laissé entendre que les décideurs politiques pourraient être en mesure de réduire les taux d'intérêt, car de nouvelles projections indiquent que l'inflation atteindra l'objectif de 2 % en 2025.
Après la décision de maintenir le taux de dépôt à 4 % pour la quatrième réunion consécutive, Mme Lagarde a déclaré qu'il y avait une nette décélération des prix à la consommation. Cependant, elle et ses collègues décideurs politiques ne disposent pas actuellement de suffisamment d'assurance pour initier des mesures d'assouplissement monétaire.
Lors d'une conférence de presse à Francfort jeudi, l'orateur a souligné l'importance de recueillir des preuves et des détails supplémentaires, en mentionnant en particulier les données à venir sur les salaires. Ces données devraient être disponibles dans les prochains mois, avec une mise à jour préliminaire en avril et une mise à jour plus complète en juin.
La Banque centrale européenne (BCE), tout comme la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre, réfléchit actuellement au moment de déclarer la fin de l'inflation et de commencer à inverser les mesures monétaires sans précédent prises pour l'enrayer. Bien que l'inflation dans les 20 pays de la zone euro se rapproche du niveau souhaité, les décideurs politiques hésitent à agir trop rapidement et ont besoin d'être rassurés sur la gestion de la croissance des salaires.
Selon les dernières prévisions trimestrielles de la BCE, l'optimisme est de mise puisque l'inflation devrait s'élever à 2,3 % pour cette année, soit une baisse par rapport à l'estimation précédente de 2,7 % en décembre. En outre, les prévisions pour 2025 ont été révisées à 2 %, tandis que pour 2026, elles restent à 1,9 %.
Selon les prévisions, l'économie devrait croître de 0,6 % en 2024, contre une estimation précédente de 0,8 %.
Les attentes des investisseurs concernant une baisse des taux en juin seront soutenues par la révision des prévisions d'inflation. Le marché anticipe actuellement une réduction complète de la politique de la BCE d'un point de pourcentage d'ici 2024, les économistes prévoyant trois réductions.
Bien que les décideurs politiques aient une plus grande certitude que l'inflation diminue de manière durable, ils partagent le point de vue de Lagarde selon lequel il est prématuré de se réjouir d'un succès et souhaiteraient observer des données supplémentaires étayant cette diminution avant d'autoriser un assouplissement de la politique monétaire.
Mme Lagarde a déclaré qu'il n'avait pas été question de réductions au cours de la réunion, mais que la question de l'assouplissement de notre position stricte commençait tout juste à être abordée.
Malgré l'incertitude de la situation, de nombreux décideurs politiques sont impatients d'analyser la publication progressive des données salariales au cours des prochains mois avant de prendre une quelconque décision. Cela inclut même ceux qui sont habituellement plus prudents, comme le Grec Yannis Stournaras, qui a déclaré que la BCE ne disposera pas d'informations suffisantes pour prendre des décisions sur les réductions avant le mois de juin.